Je ne me souviens pas

texte Mathieu Lindon
adaptation Christophe Dellocque, Sylvain Maurice

Je ne me souviens pas,
j’ai oublié,
je ne sais pas,
je ne comprends pas,
je ne veux pas savoir,
je ne me rends pas compte…

Entretien avec Nicolas Laurent (juin 2021)



Note d'intention
À l’inverse de Georges Perec dans Je me souviens, Mathieu Lindon livre les fragments de choses dont il ne se souvient pas, ces inconduites intimes et parfois désagréables qui en disent beaucoup sur un individu. Avec humilité et ironie, il rassemble ces non-souvenirs, volontairement occultés ou non, et dessine le portrait d’un anti-héros, un homme ordinaire aux prises avec le temps.

Mathieu Lindon raconte les premières fois, celles de l’enfance, puis de l’adolescence et la découverte de la sexualité… Il raconte les souvenirs volontairement mis de côté (ses « inconduites », comme il les appelle joliment). Il livre les réflexions cachées et les pensées secrètes, celles que l’on ne devrait pas partager… Images, odeurs, sensations se mêlent. Elles révèlent un individu qui dit le plus scrupuleusement et honnêtement ce qui le traverse. Quitte à dérouter, à déranger, à faire l’expérience de la cruauté – sous couvert d’humour et d’(auto) ironie. In fine, l’auto-portait que dresse Lindon n’est pas narcissique : les « non-souvenirs » de Mathieu Lindon nous relient. Surtout, il montre le passage du temps, et dessine le visage d’un homme habité par la conscience de ce qui n’est plus.

Générique >

avec Christophe Dellocque
collaboration artistique Sylvain Maurice
lumière Philippe Lacombe
costumes Elisa Provin

production RB|D Productions
création en 2019
photos © Christophe Raynaud de Lage

Dossier de production >

Dossier de production
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